SANDRA DECHNIK
Parisienne, curieuse insatiable, exploratrice de l’imaginaire, elle façonne un univers où l’érotisme danse avec le surréalisme. À travers l’art du collage, elle déconstruit, découpe, assemble, colle et métamorphose les images pour révéler les multiples facettes de l’identité et du désir.
Son travail, imprégné d’érotisme et de surréalisme, puise autant dans l’imagerie vintage que dans l’héritage d’artistes visionnaires tels que Guy Bourdin, Pierre Molinier, Hannah Höch, Linder Sterling et Jérôme Bosch. Ces influences se retrouvent dans ses compositions, où le corps devient un terrain d’expérimentation, oscillant entre fascination et transgression. Comme Hannah Höch et Linder Sterling, elle manipule les images pour bouleverser les représentations du genre et du désir. L’érotisme troublant de Pierre Molinier et l’univers fantasmatique de Guy Bourdin résonnent dans ses œuvres, où sensualité et mystère s’entrelacent. À l’instar de Jérôme Bosch, elle crée des mondes fragmentés, où le rêve et l’inconscient prennent le dessus sur la réalité.
La mode occupe également une place essentielle dans son travail, nourrissant son esthétique et son langage visuel. À travers les silhouettes, les textures et les codes vestimentaires, elle explore la manière dont le corps se met en scène, se transforme et se libère des normes établies.
Puisant dans la culture pop et l’inconscient collectif, ses compositions jouent sur les contrastes et les paradoxes. L’humour y côtoie la poésie, la sensualité flirte avec l’absurde, et chaque fragment d’image devient un élément d’un langage visuel audacieux. Ses œuvres invitent à une relecture du monde, où les corps se libèrent des cadres imposés et où les narrations se réinventent dans un dialogue entre passé et présent.
